Les écritures des lieux. Entre mémoire collective et mémoire intime
À l’occasion de la publication des ouvrages d’Anne-Marie Garat, Humeur noire (Éditions Actes Sud) et de François-Guillaume Lorrain, Ces autres lieux qui ont fait la France, (Éditions Fayard).
De passage à Bordeaux, la ville où elle est née, Anne-Marie Garat se rend avec un cousin au musée d'Aquitaine. Ils y découvrent une exposition consacrée à la traite négrière et tombent en arrêt à la lecture d’un cartel. Les mots utilisés pour la rédaction ce dernier, qui représentent une véritable effraction historique, sont à l’origine de son livre décapant "Humeur noire"… François-Guillaume Lorrain, quant à lui, avec "Ces autres lieux qui ont fait la France", se donne pour tâche, comme il l’écrit, de « Restituer non seulement l’évènement qui traumatisa le lieu, mais sa résonance jusqu’à nos jours, ses vibrations, ses réécritures, ses silences, ses angles morts. » Une rencontre placée sous le signe de l’histoire collective et de la mémoire intime.