Le départ en exil et les outils du contrôle migratoire
L’exil politique constitue une forme de départ contraint que cette demi-journée d’étude se propose d’envisager. En se centrant sur le moment du départ ou du voyage d’exil, il s’agira d’analyser la mise en œuvre d’outils du contrôle migratoire. Ces « politiques du départ » (N. Green et F. Weil) seront étudiées dans plusieurs contextes, aussi bien en Europe qu’en situation coloniale. On s’interrogera sur le poids de ces politiques dans la définition politique ou juridique de l’exil, de l’exilé et de réfugié, mais aussi sur le rôle joué par les villes, par les États-nations et par les instances supra-nationales dans l’élaboration des outils du contrôle migratoire mis en œuvre à l’égard des exilés et réfugiés.
Yann RIVIÈRE (EHESS) : L’exil sous l’Antiquité,
Gilles BERTRAND (Université de Grenoble, LUHCIE): Le contrôle des exilés poli- tiques dans un État en mutation : Venise (1789-1815),
Romy SANCHEZ (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CRALMI) : La surveillance des exilés cubains par les consuls au XIXe siècle,
Delphine DIAZ (Université de Reims Champagne-Ardenne, CERHiC) : Les récits de voyage d’exil et les contrôles migratoires, première moitié du XIXe siècle,
Marianne AMAR (Musée national de l’histoire de l’immigration) : Les personnes déplacées en Europe dans l’après Seconde Guerre mondiale,
Virginie GUIRAUDON (Sciences Po Paris) : Les politiques migratoires de contrôle au départ dans l’Europe contemporaine.