Alexandre

Oliver STONE

(fiction, Etats-Unis, 2005, 2h50, VOSTF, Pathé distribution)

La vie d’Alexandre le Grand, narrée par Ptolémée : de son enfance à sa mort, des cours d’Aristote aux conquêtes qui firent sa légende, de l’intimité aux champs de bataille. Fils du roi Philippe II, il soumit la Grèce révoltée, fonda Alexandrie, défit les Perses, s’empara de Babylone et atteint l’Indus pour établir à 32 ans l’un des plus grands empires ayant jamais existé.

L’Alexandre d’Oliver Stone, sorti en 2004, s’inscrit dans un courant de renaissance du péplum dans l’Hollywood des années 2000 avec Gladiator de Ridley Scott (2000), Troie de Wolfgang Petersen (2004), 300 de Zack Snyder (2006), Odysseus, voyage au cœur des ténèbres de Terry Ingram (2008), 300 : La naissance du empire de Noam Murro (2014). Ce retour au péplum est vu, sans grande originalité, par nombre de spécialistes comme interrogeant l’Empire américain contemporain. Alexandre est dans cette série une œuvre à part, clairement en prise avec l’histoire, certes subissant à l’occasion quelques torsions. D’une facture sophistiquée, construite en flashbacks étourdissants - le film commence dans l’Alexandrie de Ptolémée vieillissant dont il se présente comme le récit, mais ne s’interdit aucun retour en arrière secondaire - l’œuvre d’Oliver Stone entend être une analyse flamboyante de la personnalité du conquérant, véritable effort de compréhension ou psychanalyse de bazar ? c’est au spectateur de trancher. Des morceaux de bravoure, comme la bataille de Gaugamèles, l’entrée des Macédoniens à Babylone, souvenir de l’Intolérance de Griffith ?, l’échec indien, formellement très proche de l’échec vietnamien et des combats de Platoon, montrent une continuité avec le reste de l’œuvre d’Oliver Stone, fasciné par la guerre et le pouvoir, ici conciliés dans un seul film. Michel Cadé

Autres projections : Mercredi 7 octobre à 9h15 & Lundi 12 octobre à 9h - Cinéma Les Lobis

 

 

 

 

 

Cinéma Les Lobis
2 avenue du Maréchal Maunoury - 41000 Blois