Vivants et morts sur la route, la sécurité routière au prisme de l'histoire des mobilités
À l’heure où le Parlement européen proclame l’objectif de « zéro mort sur les routes en 2050 » et où des constructeurs automobiles en font un argument commercial, il apparaît pertinent de réfléchir sur la force de cette sensibilité aux risques routiers que ces discours traduisent. En France, les premières campagnes nationales de sécurité routière et la Direction éponyme fêtent tout juste leurs 50 ans, mais leur action est à inscrire dans une tendance de plus long terme de réduction de l’acceptabilité des morts sur la route. Cette table ronde, qui réunit des historiennes et historiens des mobilités, sera ainsi l’occasion d’aborder ces mutations des représentations qui trouvent leurs racines au XIXe siècle et aboutissent à faire de la sécurité routière un problème public, avec des implications concrètes, pour les vivants comme pour les morts, au passé comme au présent : aménagement des routes, règlementation, campagnes de prévention, médiatisation et marquage symbolique de l’espace, entre autres.