Un travail de Titan ! La politique de grands travaux dans le monde antique

Carte blanche au réseau Antiquité-Avenir

Grande Pyramide de Gizeh, Colosse de Rhodes, Jardins suspendus de Babylone, Mausolée d’Halicarnasse…la liste des Sept Merveilles du monde antique a très tôt forgé l’image d’une aire civilisationnelle monumentale aux réalisations architecturales titanesques, qui n’a cessé de nourrir l’imaginaire collectif, jusqu’à imprégner la culture populaire actuelle, alimentant encore aujourd’hui les plus grands fantasmes. Mais quelle réalité se cachait derrière ces immenses chantiers ? Au-delà de la prouesse technique et des motivations idéologiques, certaines réalisations, moins ostentatoires mais tout aussi titanesques offrent un éclairage tout à fait intéressant sur l’organisation du monde du travail dans l’Antiquité. Loin de l’image d’Épinal, ces chantiers nécessitaient une main d’œuvre plurielle où finalement l’esclavage, bien que réel, n’était pas nécessairement dominant. Architectes, maçons, contremaîtres, tailleurs de pierre, géomètres…les corps de métier étaient nombreux, complémentaires, et ces chantiers constituaient finalement des microcosmes fascinants pour qui cherche à comprendre l’organisation sociale et celle du travail dans les sociétés antiques. Ils éclairent aussi le rapport que pouvaient avoir les populations au travail, contraintes dans certains cas d’exercer leur compétence pour le « bien commun ». Et finalement, les sources nous montrent une division des tâches et une organisation du travail plus complexe qu’il n’y paraît. Elles témoignent aussi de l’interconnexion de ces aires civilisationnelles, entre lesquelles les emprunts architecturaux et les transferts de compétences (ou de travailleurs) étaient réels.

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