Travail et religion (XIXe-XXIe siècles)
Carte blanche à l’Association Française d’Histoire religieuse contemporaine
Partout dans le monde depuis des siècles, les confessions religieuses ont tenté d’encadrer le travail pour laisser toute sa place à la vie religieuse. Dans l’occident médiéval, les ordres monastiques ont joué un rôle essentiel en donnant une valeur spirituelle au travail et en organisant une première économie de la production et de l’échange. Dans différents pays à l’époque contemporaine, théologiens et patrons d’entreprise des diverses confessions religieuses ont cherché à encadrer le travail pour veiller au respect de leurs normes éthiques, à la quête de la justice, à la mise en place de temps de repos consacrés à la vie spirituelle. De retour dans l’actualité depuis une vingtaine d’années, la place et de la visibilité des religions sur les lieux de travail relèvent donc d’une histoire longue que cette table ronde se propose d’évoquer, à travers les enjeux du temps de travail dans les sociétés arabes majoritairement musulmanes, les conditions et le sens du travail dans les congrégations catholiques, l’évocation de la question du travail par des patrons chrétiens – au sein d’un mouvement évangélique prônant le « réarmement moral » – ou encore la manière dont les appartenances religieuses sont aujourd’hui traitées dans les entreprises. Fondée en 1974, principalement à l’initiative de Jean-Marie Mayeur et de Jacques Gadille, l’Association française d'histoire religieuse contemporaine, qui est à l’origine de cette table ronde, regroupe environ 250 membres, répartis entre la France, l’Europe et l’Amérique du Nord. L’association vise à améliorer la diffusion des travaux en histoire religieuse contemporaine, et à créer des coopérations avec d’autres champs de la recherche.