Sortie de la crise covid : rebond, déclin ou métamorphose

La crise covid n’est pas une crise capitaliste comme l’était celle de 2008, mais le choc sur l’économie mondiale a été d’une ampleur inégalée depuis les années Trente. Il faut avant tout évaluer les destructions et les mutations qu’elle a provoquées, comparer avec des épidémies du passé. Le mot-clé est celui d’inégalité : inégalité sociale devant la maladie et face aux conséquences économiques ; inégalité géographique entre les continents, entre les pays en développement et les pays riches ; inégalité sectorielle, certains secteurs s’effondrant, d’autre tirant leur épingle du jeu, voire se développant. La volonté et la capacité des pouvoirs publics à intervenir par des politiques de soutien aux populations et aux entreprises a été cruciale. L’analyse macroéconomique se doit d’être précisée par une étude microéconomique sur le tissu industriel et commercial. Les sorties de crise dépendent de la façon dont les populations et les activités ont été affectées, des politiques mises en œuvre et surtout du degré de solidarité mise en place, du local au planétaire. Certains pays peuvent retrouver rapidement les niveaux et les trajectoires antérieurs, d’autres tardent ou s’essoufflent. Selon le dynamisme de l’économie, la dotation en secteurs technologiques nouveaux, la qualité des institutions et les politiques suivies, le processus de « destruction créatrice » mettra l’accent sur le premier ou le second terme. Il faut donc s’attendre à des mutations et à une redistribution des cartes à tous les niveaux. La France, l’Europe peuvent faire de ce mal un bien accélérant les nécessaires changements techniques, sociaux et institutionnels.

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