Illustration de la vie de Saint Aubin d'Angers.
Gallica/BNF
Aux Quatre coins du blésois

Quand les Vikings ravageaient le Grand Ouest : les enjeux de la présence scandinave dans un monde carolingien divisé

Alors que les vikings sont très présents sur nos écrans et en librairie, leur présence dans la partie occidentale du monde carolingien, qui ne fut pourtant pas épargné par les raids, reste souvent mal connue. Cela tient en partie au silence des sources, mais les dernières découvertes archéologiques et la relecture de certains textes permettent de reconsidérer la question.
À partir du milieu du IXe siècle, la menace s’accentue sur le monde occidental : les bandes vikings remontent les rivières et pénètrent à l’intérieur des terres, commençant à passer l’hiver sur place tout en s’en prenant à des cibles plus importantes. Après les monastères et lieux isolés des premiers temps, ce sont les cités importantes, telles que Paris, Nantes, Tours ou même Blois, qui sont mises à sac. La Seine, mais aussi la Loire ou encore la Charente ne sont pas épargnées ; et les îles de l’Atlantique (Noirmoutier, Bouin, Ré) servent même de bases arrière pour certaines bandes.
Pour tenter de comprendre ce qui a pu attirer les hommes du Nord dans ces régions, on replacera l’arrivée des vikings dans le contexte plus large de la politique carolingienne et de ses enjeux complexes à partir des années 840. L’empire est alors en train de se diviser en plusieurs royaumes et l’autorité royale s’en trouve affaiblie, tandis que quelques grandes familles, comme les Robertiens, s’appuient pour leur gloire militaire, notamment face aux vikings, pour se forger une légitimité.

Illustration de la vie de Saint Aubin d'Angers.
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