Prendre, perdre ou rendre la voix ? Faire oeuvre et récit avec les morts
Carte Blanche à la Fondation du doute
De la mosaïque « Memento mori » retrouvée dans la « maison des maçons » de Pompéi, en passant par les vanités jusqu’à la représentation religieuse de « La Pietà », pour ne citer que Michel-Ange, il y a bien longtemps que la mort a pris ses quartiers dans l’histoire de l’art. Par la relation que nous, vivants, entretenons avec elle, étape inéluctable, marqueur du temps et de la fragilité humaine, elle infuse nos représentations. Mais souvent froide, crue ou étrangère.
Or le champ du représenté et du représentable n’a eu de cesse de s’élargir avec l’arrivée de nouvelles pratiques et techniques, artistiques et numériques.
Et si la séparation nette entre les morts et les vivants formalisée par notre civilisation tendait à s’effacer avec elles ?
Et si les morts avaient encore leur mot à dire, leur part du travail à effectuer ? - par délégation bien sûr.
C’est cette question que la table ronde explorera tout en discutant de ces figures plastiques qui rendent poreuses les frontières entre l’art et la vie, entre le témoignage et la création, entre l’absence et la présence. Et si morts et vivants faisaient œuvre et récit ensemble ?