« Pourquoi ne nous ont-ils rien dit ? » La difficile transmission familiale d'un passé délinquant
Carte Blanche au Ministère de la justice En partenariat avec histoire et patrimoine de la justice Depuis quelques années des descendants d’anciens enfants placés évoquent leur volonté de savoir, de mettre des mots sur une histoire familiale souvent tue ... Eux, bien vivants, s’interrogent sur le passé d’un de leur parents, mort. Cette table ronde, qui réunit : deux historiens, un archiviste et deux témoins « vivants » interroge cette nouvelle place que prennent ces enfants d’enfants « irréguliers » dans la recherche historique. Qu’est-ce qui conduintt à retracer la biographie d’un être disparu ? A partir de quel moment un fils, une fille ou un petit-fils ou petite-fille d’un ancien enfant placé prennent-ils connaissance de ce bout de passé ? Est-ce que l’histoire de ces enfances irrégulières modifie les relations familiales au point que le passé est caché et ne peut se découvrir qu’une fois les sujets décédés? Quel rôle jouent les historiens dans cette quête, sont-ils en amont des déclencheurs de mémoire ou bien sont-ils en aval sollicités comme experts ou éclaireurs ? Quel est le statut de l’archive une fois retrouvée, est-elle perçue comme une preuve, une pièce à conviction, une vérité enfouie ou confisquée, une relique ou un miroir déformant ? Peut-elle devenir une archive vivante, car revisitée ?