Métropoles et banlieues : la mise en concurrence des espaces urbains

Conçues comme territoires d’équilibre, lorsque la DATAR les avait désignées en 1963 pour contrebalancer la domination de la capitale sur le territoire, les métropoles ont fait récemment leur retour dans les politiques publiques. On a pris acte de leur dynamisme économique et administratif, et la loi MAPTAM (loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles) a précisé les règles administratives, politiques et démographiques permettant l’obtention du statut de métropole, sésame espéré synonyme de prospérité, d’attractivité et de compétitivité d’un territoire.

Car la métropolisation et les vertus qui lui sont prêtées recouvre en fait l’acceptation sans discussion de la nécessaire mise en concurrence des territoires et des conséquences nécessairement positives de l’agglomération des activités, des emplois, des initiatives et de la bataille pour l’attractivité. Or les métropoles sont aujourd'hui accusées des mêmes maux que Paris à l'époque : vider de toute substance leur périphérie et favoriser ainsi les votes extrémistes.

Plus généralement, derrière le dynamisme apparent se structure un système complexe d’inégalités spatiales et sociales, aux conséquences économiques, sociales et politiques d’ampleur.

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