L’Italie et le monde musulman au moyen-âge
Carte blanche à l’Association Cultures et Connaissances du Monde Arabe - Ville de Blois
Les relations conflictuelles ou pacifiques entre l’Italie et l’espace musulman ont commencé à partir du VIIIe siècle et se sont poursuivies jusqu’au XIXe siècle. - La première phase de ces relations est celle qui a abouti à la conquête de la Sicile par une armée maghrébine, au début du IXe siècle, suivie d’un processus de contrôle, par les marchands des pays d’Islam, des voies itinéraires commerciaux en méditerranée et de l’instauration d’un quasi-monopole sur le commerce de la région. - La seconde phase commence avec la reconquête chrétienne de la Sicile, en 1091 et se poursuit avec les différentes Croisades d’Orient (1099-1270) au cours desquelles Venise a joué un rôle important qui a permis aux villes italiennes les plus dynamiques, comme Amalfi, Gênes et Pise, de s’affirmer comme des partenaires commerciaux incontournables avec les pays musulmans de la rive est et sud de la Méditerranée. - La troisième phase est celle de l’offensive marchande et parfois militaire, en direction du Maghreb, organisées et réalisées par Pise et Gênes. - Mais, au cours de ces trois phases, et parallèlement aux offensives militaires, s’est installé, progressivement, un réseau d’échanges multiformes qui a créé les conditions de la circulation des hommes, des matières premières, des produits manufacturés et même des ouvrages scientifiques et philosophiques dont une partie sera traduite à partir de la fin du XIe siècle. Ce réseau assurera, tout au long des siècles suivants, aux villes italiennes pionnières (comme Venise, Gênes et Pise) et à d’autres (comme Amalfi et Bari), une position dominante dans les échanges avec l’espace musulman.