L'essor des mines de silex à l'aube du 4e millénaire : une organisation du travail renouvelée pour conquérir de nouveaux espaces ? Le cas du bassin de Mons (Hainaut)
Au tournant des 5e et 4e millénaires, l’Europe continentale est occupée d’est en ouest par des communautés d’agriculteurs-éleveurs. La pression démographique pousse un nombre croissant de communautés à s’installer à distance des gites de matières premières pourtant indispensables : les silex et roches apparentées. À travers l’Europe, les mines de silex se multiplient alors, facilitant l’approvisionnement des villages éloignés des gites. Qui opère au sein de ces sites d’extraction ? Les sites miniers d’une même région sont-ils indépendants ? Produisent-ils les mêmes outils ? Entre complémentarité et concurrence, les sites miniers néolithiques illustrent une variété de stratégies d’acquisition des silex bruts ou façonnés. Derrière ce phénomène minier européen, s’esquissent les prémices d’une division du travail.