L'espace maritime (post-) colonial du XVIIIe au XXe siècles. Questionnements sur les contacts et réseaux sociaux (post-) esclavagistes

Dans le processus de conquête des Amériques, la mer et plus concrètement l’espace maritime joue un rôle primordial. Les navires et leurs innovations technologiques, les ports, la flibuste, sont autant de sujets déjà abordés par l’histoire maritime coloniale faisant de la mer le lieu d’un théâtre de drames humains, et d'ambitions stratégiques et politiques. De la traite négrière au commerce transatlantique, la mer devient plus que jamais l'espace central des transactions et des migrations qui façonnent cette première mondialisation.
Dans cette communication, il s’agira non pas d’observer la mer comme un espace isolé, mais plutôt comme un lien permettant le contact des deux côtés de l’Atlantique, d’une part et, au sein du bassin caribéen d’autre part. Ainsi la discussion se fera autour de trois pôles majeurs : la mer en tant que frontière, séparant l’Europe de ses colonies américaines, puis, comme liaison essentielle entre ces dernières, et enfin la mer comme symbole du voyage et de l’expérience de traversée. La discussion autour de ces trois dimensions questionnera les sources, les acteurs et actrices, ainsi que la place de la mer au sein des relations sociales entre les deux espaces de cette histoire transatlantique. Les trois intervenantes, Mathilde Ackermann, Adélaïde Marine-Gougeon et Mylène Mauricrace, discuteront de ces aspects à travers leurs sujets de thèse basés respectivement sur les XVIIIe, XIXe et XXe siècles, permettant ainsi une analyse sur le temps long.