Les promenades photographiques : effacement, à l'ombre de la mémoire
Peut-on parler d’effacement comme l’ont fait les bulldozers à Sabra et Chatila avec ces corps enfouis dans les gravats. Peut-on parler d’effacements avec ces sépultures juives détruites et disséminées dans Thessalonique. C’est ce qui réunit ces deux expositions sans les confondre.
Le cimetière fantôme de Thessalonique, photographies de Martin BARZILAI
À Thessalonique, où les nazis ont exterminé 96 % de la population juive, les pierres tombales de l’ancien cimetière juif ont été utilisées comme matériel de construction pendant et à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont encore aujourd’hui visibles dans l’espace urbain.
Liban - été 1982 - prélude à un massacre, photographie de Marc SIMON
Diplômé en Droit et Histoire, Marc Simon reporter photographe de 1975 à 2000 passe des terrains de conflit aux mutations de la société française. Il a publié Sabra et Chatila, au cœur du massacre, l’exposition présentée au Capitole retrace les semaines le précédant.