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Les Cartes Blanches

Les cités ouvrières, des villes à part ?

Carte Blanche à l'IRHiS de l'Université de Lille
L'objectif de cette rencontre est de se pencher sur les spécificités des cités ouvrières d'origine patronale des XIXe et XXe siècles. Celles-ci présentent une grande diversité architecturale qui s'explique par différents facteurs, notamment les convictions portées par le ou les commanditaire(s) de ces cités. Dans le même temps, on distingue un certain nombre de points communs : ces cités répondent à des besoins économiques (nécessité d'attirer et stabiliser la main-d’œuvre) tout autant qu'à des préoccupations sociales (amélioration des conditions de vie, lutte contre la mortalité infantile) voire morales (discipliner le groupe par la surveillance, l'encouragement à l'individualisme et au repli vers le foyer domestique).
Les exemples qui seront étudiés permettront d'amorcer une réflexion sur le fonctionnement de ces cités et sur leur indépendance vis-à-vis des autres espaces urbains. Qu'elles soient isolées au sein d'un espace à dominante rurale, situées en bordure ou à l'intérieur même d'une autre ville, ces cités semblent en effet fonctionner comme des territoires urbanisés à part, destinés à être (presque) auto-suffisants. Les équipements collectifs, de santé, d'éducation, de loisirs, voire de culte qui sont construits en plus des logements rendent possible cette autonomie qui se traduit parfois par une forte endogamie. Mais pour autant l'indépendance de ces quartiers est rarement complète : pour des raisons qui peuvent être économiques, sociales ou politiques, les cités ouvrières développent des relations complexes avec les autres centres urbains proches, faites d'échanges, de dépendances ou de conflits.

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