Les archives de l’Académie de France à Rome aux Archives nationales
Carte Blanche au Service interministériel des Archives de France
L’Académie de France à Rome, fondée par Colbert au XVIIe siècle, connaît, avec la Révolution française, une période mouvementée de transition. Elle trouve un nouvel essor en 1803 quand Napoléon Bonaparte transfère l’Institution à la Villa Médicis. Celle-ci accueille, dans la suite des pratiques de l’Ancien Régime, les lauréats du prix de Rome de peinture, de sculpture, d’architecture, de gravure, de musique. Les pensionnaires, qui séjournent à la villa Médicis plusieurs années, sont plongés au contact des chefs d’œuvres classiques de la culture occidentale, source d’inspiration inépuisable, et profitent du cadre culturel et intellectuel que leur offre la vie romaine. Leurs « envois de Rome » sont attendus à Paris. - Aujourd’hui, l’Académie de France à Rome verse progressivement aux Archives nationales les archives de l’établissement. Elles remontent au directorat de Suvée, avant même 1803, et à l’installation à la Villa. - L’exploration de ces documents sera l’occasion d’évoquer ces échanges entre la France et l’Italie. Ils laissent voir la vie de l’Académie, petite communauté en liaison avec les arcanes de l’administration romaine, ou avec la tutelle parisienne. L’histoire même du bâtiment, de son installation, sa décoration, sa bibliothèque, répondent à l’histoire de ses pensionnaires, hommes et femmes, leur vie, parfois difficiles, leurs sources d’inspiration. Ces éléments pourront être évoqués à travers la correspondance des directeurs de l’institution liés aux sources étonnantes que constituent les archives de l’administration quotidienne de l’institution. - De plus, les archives parisiennes de l’École des Beaux-Arts et celles des autorités politiques, conservées aux Archives nationales, complètent ce fonds pour certains aspects, et peuvent aussi être interrogées.