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Les Annales et l’Italie

La relation entre les Annales et l’historiographie italienne est unique. Si les fondateurs de la revue n’étaient pas spécialistes de l’histoire de la péninsule, la réception de l’œuvre commune de Marc Bloch et Lucien Febvre a été précoce en Italie. La place donnée dans la revue à l’espace méditerranéen sous l’influence de Fernand Braudel, puis les échanges étroits noués par Jacques Le Goff, ont ensuite contribué à resserrer ces liens. Plusieurs générations de chercheurs et de chercheuses formés en France à l’histoire italienne ont publié leurs recherches dans les Annales, contribuant à faire de l’Italie l’un des laboratoires par excellence de l’expérience historiographique. En retour, la revue a été marquée par les travaux italiens, qu’il s’agisse de ceux d’Arsenio Frugoni, d’Armando Petrucci ou de la génération de la microstoria, Edoardo Grendi, Giovanni Levi ou Carlo Ginzburg. Encore récemment illustrée par les dossiers consacrés à la culture politique italienne (2013), à l’histoire sociale de Venise (2015) ou aux ghettos (2018), cette histoire croisée, avec sa fécondité, ses décalages, son actualité, sera au cœur de cette table ronde.

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