Le travail paysan dans la France occupée : le faux âge d'or des paysans

Proposée par les Clionautes

L’historiographie les a négligés, la mémoire collective leur garde rancœur d’avoir « bien mangé » et « rempli leurs lessiveuses de billets » : pourtant, sous l’Occupation, le labeur des paysans français s’avère difficile et ingrat. Comment cultiver les champs et élever le cheptel lorsque l’on manque de tout, main-d’œuvre, engrais, aliments pour bétail, outils, récipients…? L’agriculture française était médiocrement productive et sous-mécanisée dès avant-guerre : elle doit se maintenir sans chevaux, sans essence ni pièces de rechange, sans même de quoi ferrer un animal de trait. Enfin, la frustration est grande de travailler dans l’Est pour les spoliateurs allemands de l’Ostland, partout pour des intermédiaires abusifs, les vrais profiteurs. Et l’Etat pousse à l’abattage clandestin et au marché noir en imposant des prix insuffisants, voire inférieurs au coût de revient. Malgré tout, exploitants et artisans ruraux se débrouillent, y compris des femmes seules, avec parfois l’appoint du maquis, de réfractaires au STO et de réfugiés inexpérimentés.

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