Le travail du politique

En démocratie, il est souvent difficile, voire mal venu, de faire entrer le champ du politique dans celui de l’activité professionnelle. L’élu, qu’il soit local ou national, qu’il soit en charge d’un exécutif ou d’un portefeuille ministériel – et donc placé à la tête d’une administration –, exerce en effet d’abord un mandat. Or, l’exercice d’une activité politique impose le recours à une expertise et à des savoirs techniques qui contribuent à une dynamique de professionnalisation des profils. ?Familiarité avec les questions économiques, financières, budgétaires, juridiques, bonne connaissance des outils de l’information et de la communication, de la gestion des ressources humaines et même, désormais, maîtrise de langues étrangères… la liste des compétences et des aptitudes nécessaires ne cesse de s’allonger. Autre symptôme de cette tendance : l’affirmation du rôle et la spécialisation croissante du profil des membres des équipes chargées d’appuyer et d’assister le « travail du politique »