Le travail au musée sous l'angle de la caméra : entre muséologie et ethnologie

Loin des références et des pratiques des professionnels de l’image animée, la constitution d’archives filmées ou sonores dans un musée prend une dimension où la spontanéité du moment pris sur le vif s’allie avec la volonté de faire mémoire. Que nous disent les films conservés ou archives écrites ? L’artiste Reynold Arnould, chargé de l’aménagement des Galeries nationales du Grand Palais entre 1963 et 1972, n’eut de cesse de documenter avec son inséparable caméra tous les évènements, des plus insignifiants aux plus emblématiques : depuis le stockage des œuvres d’art jusqu’à l’inauguration mouvementée de l’exposition d’art contemporain de 1972 qui a fait date. De son côté, le Musée National des Arts et Traditions Populaires a fait et conservé d’innombrables enquêtes ethnographiques, constituant ainsi un abondant matériau visuel et sonore. Le titre d’un court métrage anonyme daté de 1972 « Le musée des ATP, un instrument de travail » évoque de façon explicite la conception que l’institution a d’elle-même et l’image qu’elle veut donner, ancrée dans la vie quotidienne. La confrontation de la pluralité des sources, propres aux productions des musées nationaux, leur donnera un éclairage enrichi et permettra de souligner tour à tour leur complémentarité et leur singularité.

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