L'abbé Grégoire, une longue vie
Élu évêque de Blois en 1791, le curé lorrain, membre de l’Assemblée constituante, Henri Grégoire devra quitter ses fonctions à la signature du Concordat en 1801. Ce fut le couronnement d’une carrière ecclésiastique et politique, une éclatante promotion sociale pour celui qui participa activement à tous les grands épisodes de la Révolution, assura la présidence de l’Assemblée le 14 juillet 1789, fut le premier prêtre à prêter serment à la Constitution civile du clergé et, plus généralement, se fit le soutien de toutes les grandes causes dont il estimait la justesse. Relire la vie de celui qui prétendait : « Je suis comme le granit, on peut me briser mais on ne me plie pas » et dont Michelet a dit : « Grégoire s'était fait deux divinités : le Christ et la démocratie, qui, dans son esprit, se confondaient en une seule, puisqu'elles étaient censées incarner, à ses yeux, l'une et l'autre, le même idéal d'égalité et de fraternité », c’est poser a question fondamentale de la réalité ? voire de la possibilité ? d’une rectitude absolue en des temps troublés..