La navigation en Loire
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Aux Quatre coins du blésois

La ville et la Loire, de la symbiose au divorce (XVIIe- XXe siècles)

Association d’éducation à l’environnement créée en 1992, l’Observatoire Loire s'est engagé dans la navigation "découverte" sur la Loire depuis 1996, année de mise en service du premier bateau en Loir-et-Cher. La toue de Loire, un outil idéal pour explorer l'histoire de la navigation sur le fleuve et les évolutions de la ville de Blois, est au cœur de cette initiative. C’est dans ce contexte que notre structure s’inscrit dans le thème des Rendez-vous de l’histoire 2024 : La ville. Nous vous invitons à « embarquer » dans l’expertise et le regard de deux conférenciers de renom le samedi 12 octobre de 10h à 12h à l’Observatoire Loire.

Les ports urbains ligériens, longue main de l’homme (XVIIe-XVIIIe siècles)

Véritable outil, le port est le lieu de chargement et de déchargement des marchandises. Image de la ville, reflet de son influence et de son dynamisme, les infrastructures portuaires ligériennes au XVIIe et au XVIIIe siècle résultent de luttes d’influence, d’intérêts, de budget et souvent d’ambitions. Contraints par l’espace et adaptés au milieu, les ports sont étapes ou entrepôts au gré de la navigation que la saisonnalité conditionne. La valeur commerciale du port urbain dépend de ses commodités.

Dès les années 1600, les villes saturent. À l’issue des guerres de Religion, l’intensification du fret fluvial et l’ouverture vers le monde, et chaque fois plus en amont des arrière-pays, supposent des infrastructures portuaires suffisantes afin de répondre à cette nécessité. Comment les villes augmentent-elles les capacités d’accueil et de stockage ? Quelles contraintes rencontrent-elles ?

Les ports saturent. L’incivilité règne que ce soit sur les quais ou dans le port même. Les corps de villes interviennent. Comment procèdent-elles ? Quelle est leur marge de manœuvre ? Les édiles, conscients de la saturation portuaire, projettent et reportent. De la fin du XVIIe siècle à l’Empire, légiférer, restaurer, développer des infrastructures portuaires adaptées, déplacer les espaces d’influence, et étendre les quais deviennent l’objectif des édiles.

Le port urbain doit répondre à la réalité économique du territoire où il est bâti. Penser le port suppose de le concevoir en tenant compte de trois réalités : l’espace dans lequel il rayonne, le fret (importations/exportations), le contexte chronologique.

Florent Godelaine
Docteur en histoire - Université Lyon-II UMR 5190 & adjoint au chef d’établissement des Abbayes du sud Vendée, médiateur du patrimoine

Yves Lecoeur, agrégé et docteur en histoire contemporaine – Auteur de « La Loire portant bateaux »

La Loire est réputée sauvage. C'est oublier qu'elle a été corsetée par les levées et que son lit a été transformé par l'homme lorsqu'elle était un axe majeur du transport de marchandises. Ce livre invite à parcourir une Loire aménagée pour la navigation de l'Ancien Régime, alors que la diffusion des marchandises coloniales, l'ouverture des canaux et l'entretien rigoureux du fleuve contribuent à l'un des âges d'or ligériens jusqu’au XIXe siècle, à l'ère de l'industrie et du charbon. Bateaux à vapeur et bateaux « accélérés » à voile encombrent des quais bruissant de vie. La modernisation de la marine de Loire encourage l'aménagement de la voie d'eau. Mais un nouveau défi s'impose alors à la batellerie ligérienne : le chemin de fer.

Quels travaux d'entretien et quels ouvrages de navigabilité sont réalisés ? Quelles relations entretiennent bateliers, marchands, pouvoirs publics et ingénieurs ?

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Parc des Mées, Levée de la Loire - 41260 La Chaussée-Saint-Victor