La Renaissance italienne dans la Renaissance européenne (XVe – XVIe siècles) : avant-garde ou second rôle ?

Il s’agit d’affronter une question qui a longtemps occupé le devant de la scène historiographique avant de céder la place à d’autres enjeux : quel a été le rôle de la péninsule italienne dans la Renaissance européenne des XVe et XVIe siècles ? Longtemps en effet, il n’y eut pas de doute : la péninsule italienne avait ouvert la voie, inventant, découvrant, innovant. Au début du XXe siècle, en mettant au jour les racines tout à la fois nordiques et médiévales de la Renaissance européenne, l’historien néerlandais Huizinga perturbait le récit d’une Italie phare de l’Europe. Depuis, les historiens analysent la Renaissance moins comme la découverte de la nouvelle culture italienne par le reste de l’Europe, et davantage comme un moment d’émancipation et d’invention tous azimuts, fruit de circulations intenses, d’appropriations et de résistances. Cette table-ronde sera l’occasion de revisiter ces lectures de la Renaissance italienne, et en même temps d’interroger la pertinence et les usages du concept de Renaissance.