La naissance de la police technique et scientifique : la science contre le crime
Carte blanche à l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie (APHG Centre-Val de Loire)
L’obsession de la récidive et la nécessité de mettre au point un système d’identification efficace permettant de distinguer les « criminels d’habitude » sont à l’origine, à la fin du XIXe siècle, de l’apparition et du perfectionnement – du Bengale à l’Argentine, du Japon à l’Europe — de diverses techniques qui constituent ce que l’on va appeler la « police scientifique ». Bertillon, considéré comme le père de cette science nouvelle — la « criminalistique » — est alors célébré à l’égal de Pasteur. L’un par ses découvertes (microbes, vaccination) semble promettre un monde sans maladie, l’autre — par l’identification de criminels que rien ne permettait de soupçonner — un monde sans crime. En dépit de quelques succès spectaculaires la police technique et scientifique démontra rapidement ses limites, mais aussi sa part d’ombre…