La lutte armée menée par la résistance en France sous l'Occupation dans les villes : pratiques, enjeux et débats
La lutte armée menée par la Résistance est souvent assimilée aux seules actions menées par les maquis qui se développent dans les principaux massifs en 1943-1944 et participent au sein des FFI aux combats de la Libération. Pourtant, les villes ont également été, au cours de la période, le théâtre d’actions de guérilla menées par les groupes FTP liés au parti communiste ou les corps francs des principaux mouvements de résistance, avec des actions spectaculaires comme l’exécution en plein Paris du colonel Julius Ritter le 28 septembre 1943 par les FTP MOI ou celle de Philippe Henriot au ministère de l’Information rue de Solférino le 28 juin 1944 par un commando résistant dirigé par Charles Gonard. Si la panthéonisation de Missak Manouchian en février 2024 a permis de rappeler le rôle joué à Paris en la matière par les FTP-MOI en 1943, des actions ont également pu être menées par d’autres organisations et dans d’autres villes françaises (Lyon, Grenoble, Toulouse notamment) entre l’été 1941 (premiers attentats organisés par les Bataillons de Jeunesse) jusqu'aux insurrections qui se déclenchent dans les villes dans le contexte de la Libération après le débarquement du 6 juin.