La France rêvée des Québécois aux XIXe et XXe siècles
Carte blanche proposée par la Commission de la mémoire franco-québécoise Au XIXe siècle, bien qu'abandonnés depuis 1763, les Québécois rêvent toujours à la France. En 1837-38, ils se révoltent contre l'Angleterre pour obtenir la démocratie et pour la francité. Leur chef républicain, Louis-Joseph PAPINEAU, s'exile à Paris et espère le soutien du roi Louis-Philippe. Sur fond d'Entente cordiale entre Victoria et Napoléon III, les relations France-Québec renaissent avec émotion lors de la visite au Québec de la corvette La Capricieuse en 1855. Malgré l'anticléricalisme de la IIIe République, le Québec maintient à Paris un représentant officiel pendant 30 ans: Hector Fabre (1882-1910). Au XXe siècle, la France est perçue comme la mère-patrie culturelle, scientifique et technique. Les boursiers québécois fréquentent ses universités. À partir des années 60, le Québec réclame une nouvelle constitution au Canada et obtient de De Gaulle des relations privilégiées avec la France. Les indépendantistes, au premier chef, le premier ministre René Lévesque, rêvent de la reconnaissance internationale par la France (de gauche et de droite), en cas de victoire aux référendums de 1980 et de 1995.