statue de Ferdinand de Lesseps, déboulonnée en 1956
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Les Cartes Blanches

La France et la Méditerranée au prisme des interventions militaires XIX-XXe

Table ronde proposée par le ministère des Armées
Cette table ronde questionnera l’identité politique et culturelle de la France au cours des expéditions militaires en Méditerranée, de l’expédition d’Egypte jusqu’aux OPEX contemporaines. Porte d’entrée de l’Orient à partir de Marseille dans le domaine commercial, de l’expansion coloniale à de Toulon, la grande bleue est l’épicentre de l’influence française de la Question d’Orient jusqu’aux lendemains du Printemps arabe. L’écho rencontré sur les États riverains est perçue comme un marqueur permettant de mesurer le rang de la puissance française. De puissance agissant initialement unilatéralement, la France utilise de plus en plus son outil navalo-militaire pour opérer de concert avec ses alliés, soit dans le contexte de la solidarité des vieux empires (expédition de Suez), dans le cadre d’une architecture otanienne (opération Trident, opération Harmattan).
La Méditerranée fut ainsi considérée – à tort ou à raison – comme un « lac français » à partir du XIXe siècle. De fait, les expéditions méditerranéennes ont contribué à façonner l’idée de Méditerranée. Grâce aux commissions scientifiques qui ont suivi les militaires, elles ont ravivé l’idée de mare nostrum au cours du XIXe siècle, conférant une unité à cet espace éclaté, dont la France – héritière de la civilisation gréco-romaine – aurait été la meilleure garante.
A rebours de cette vision idéalisée, l’histoire des opérations militaires françaises en Méditerranée est faite de fractures (la guerre d’Algérie, la crise de Bizerte) remettant en cause cette unité sur le plan diplomatique et politique. La mémoire de ces interventions militaires sera ainsi abordée.

statue de Ferdinand de Lesseps, déboulonnée en 1956
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