La France des explorateurs du pacifique et du « continent austral » de la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècles : de l’inventaire du monde à la prise de possession de territoires
Carte blanche proposée par le ministère des Armées
A partir des archives du SHD et des collections du Musée national de la Marine, la table ronde aborde les motivations qui poussent la France, à partir du XVIIIe siècle, à reprendre l'exploration du monde en parcourant les dernières terres non encore cartographiées. La partie sud des océans Atlantique, Indien et Pacifique apparaît de manière encore incomplète sur les cartes du monde du début du XVIIIe siècle. Aussi, deux principaux espaces d’exploration sont envisagés, celui du Pacifique et celui de la recherche du continent austral. Leur point commun est marqué par une volonté d’affiner les observations et les mesures pour faire la preuve des lieux.
Grâce aux expéditions scientifiques comme celle de Lapérouse et plus tard celle de Dumont D’Urville, les horizons européens se sont élargis dans ces parties du monde et permettent de cartographier et de nommer des territoires jusqu’alors fantasmés. Les instructions officielles montrent avant tout une aventure savante nourrie d’une volonté de connaissances de la faune, de la flore et des peuples qui est aussi intimement liée, comme aux siècles précédents, aux désirs de possession de ces terres pour la France.
Partant de l’expédition de Lapérouse, dont le mystère de la disparition en mer pousse à la mise en place de nouvelles explorations, la table ronde propose de réfléchir au cadre juridique de découvertes de terres non habitées devenues possessions au nom de la France. Autrement dit, elle permet de préciser l’articulation entre exploration et appropriation de la fin du XVIIIe et au milieu du XIXe siècles dont les conséquences intéressent, voire participent au rayonnement de la France, à son patrimoine comme à sa souveraineté.