La bande dessinée : un « nouveau » support pour parler d’économie
A l’occasion de l’année 2020 de la bande dessinée, il est indispensable de consacrer une discussion à la place de l’économie dans le neuvième art.
Considérée comme un art mineur ou un art à part entière, la bande dessinée prend une part de plus en plus importante dans le marché de l’édition. Ainsi selon l'institut GfK, entre 2008 et 2018, le marché de la bande dessinée a gagné 34 % en valeur. Le Syndicat de la librairie française indique une croissance des ventes BD de 7,4 %, entre 2018 et 2019 qui représentent désormais 13 % des ventes totales des librairies.
Comics, mangas, littérature jeunesse ou générale, le secteur de la bande dessinée est très dynamique car il séduit tous les âges et toutes les franges de la société. Comme le souligne Thierry Groensteen, le propre de la BD est le dévoilement progressif de l’histoire racontée, sa répartition en paquets narratifs ou fragments d’espace-temps placés les uns à la suite des autres. Pour que cela fonctionne, les dessins juxtaposés doivent entretenir des rapports particuliers de complémentarité, de successivité et de coréférence à une même action ou intrigue. En résumé, la BD développe l’imaginaire par la narration et par la figuration qui se renforcent l’un l’autre.
Cette rencontre sera l’occasion d’aborder de parler de pédagogie de l’économie à travers le monde de la BD avec trois exemples