Gouverner est-ce s’asseoir ? De la posture en politique
Table ronde, Carte blanche à la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’Université (SOPHAU)
« Assis », « debout », la posture des gouvernants, qu’il s’agisse de monarques, du peuple ou de ses représentants n’est pas sans incidence sur la manière dont se prend la décision. Les séances n’ont ni la même durée ni la même tournure selon qu’on est Athénien assis, « siégeant » au sens propre, sur la Pnyx, ou citoyen du canton d’Appenzell, debout lors de la landsgemeinde sur la place principale du chef-lieu. Le protocole, la mise en scène et la représentation du pouvoir ont d’évidentes conséquences sur son exercice et sur l’image que s’en font ceux qui l’exercent ou le subissent. Il en va de même dans un tout autre domaine -mais qui touche aussi à la décision- par exemple de la distinction historique entre magistrats du siège et du parquet. - Au-delà du clin d’œil adressé à une formule célèbre (« gouverner c’est prévoir »), la rencontre que nous proposons envisage les conséquences qu’entraînent les formes concrètes, matérielles et quasi physiques de l’exercice d’un pouvoir sur la nature de celui-ci.