Entre terre et mer, une vie rythmée par la mer : les sardinières de Douarnenez

La sardine fut le premier poisson à être mis en boite de façon industrielle, dessinant peu à peu de la Bretagne au Pays Basque un véritable « bassin sardinier » avec de nombreuses conserveries édifiées en bord de mer, notamment à Douarnenez. L’industrie de la conserverie de poisson demande de nombreuses manipulations qu’il est impossible de mécaniser. Pour réduire les coûts de fabrication, les chefs d’entreprises ont recours à la main d’œuvre féminine.
En 1881, les 159 usines du littoral comptent 500 ouvriers, 1500 à 2000 ferblantiers-boîtiers et 13 500 ouvrières. Les hommes partent à la pêche et les femmes travaillent à l’usine. On les appelle, en breton « Penn Sardin » (« tête de sardine ») à cause de la coiffe qu’elles portent lorsqu’elles travaillent. En 1924, les usines de Douarnenez emploient 2453 personnes : 1851 ouvrières et 602 ouvriers. La majorité des femmes sont dans la conserve.
Cette proposition pédagogique s’inscrit dans le programme de première baccalauréat professionnel : Thème 1 : Hommes et femmes au travail en métropole et dans les colonies françaises (XIXe siècle-1 ère moitié du XXe siècle). Elle s’intéresse plus particulièrement au travail des femmes à l’usine. Elle peut ainsi s'inscrire également dans d'autres programmes comme celui de collège : "Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle".
Cette proposition pédagogique s’articule autour de deux supports majeurs : une chanson, en référence à celles qui permettaient aux sardinières de tenir la cadence et les cartes postales qui permettent de décrire les gestes professionnels et qui rendent, par leur large diffusion, les Penn Sardin célèbres.