De vie à trépas : mort et mortalité en Blésois du XVIe au XXe siècle
Carte Blanche à la Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher La mort constitue une présence quotidienne du Moyen Age jusqu’au début de l’époque contemporaine. Son existence familière s’explique par la mortalité élevée qui caractérise les sociétés passées, en lien avec les épidémies comme avec les agitations de l’Histoire. Ces crises de mortalité ont durablement influencé la démographie, la vie sociale et religieuse mais aussi la production artistique. Un rapport particulier, individuel et collectif, s’est ainsi développé entre les vivants et les morts, étroitement unis au sein d’un ensemble de pratiques, allant des prières aux processions, des confréries d’agonisants à la dévotion dans les cimetières et les aîtres. Les archives, qu’il s’agisse de testaments ou de lettres de condamnés à la peine capitale, témoignent également d’attitudes face à la mort à venir entre dispositions personnelles, introspection et dernières volontés.