C'est du propre : la blanchisserie XIXe -XXe siècle

Rencontre proposée par la Bibliothèque nationale de France

Les opérations liées au textile se sont complexifiées et spécialisées depuis la fin de l’époque moderne. Aux côtés de l’apprêt (teinture, ou apprêt mécanique), une autre activité a subi une profonde transformation au XIXe siècle : le blanchiment ou blanchissage du linge. Cette mutation résulte de plusieurs facteurs : industrialisation de la fabrication de vêtements, évolution de l’hygiène ou innovations techniques et chimiques qui introduisent de nouveaux processus dans le travail et transforment les lieux de production. Le vocabulaire témoigne lui-même de cette évolution : la lavandière est encore en 1789 une des images représentant le Tiers-Etat avant que la blanchisseuse, dépeinte par Emile Zola dans L’Assommoir, ne devienne un des prototypes du travail féminin urbain. Le travail de blanchisserie n’est cependant pas uniforme. Lorsque Arthur Bailly rédige « L'industrie du blanchissage et les blanchisseries » en 1896, il définit trois types d’espace dédiés au blanchissage : - Le blanchiment des tissus neufs ; - Les blanchisseries domestiques ; - Le blanchiment industriel Les blanchisseries industrielles côtoient ainsi les blanchisseries attenantes aux grandes instituions comme les hôpitaux mais aussi les lavoirs qui avant la démocratisation de la machine à laver continuent à jouer un rôle majeur. Outre la description des étapes du travail, l’évolution d’un métier et des lieux de son exercice, il faut également s’interroger sur les conditions de travail et les risques professionnels, du travail des femmes prédominant dans ce secteur d’activité mais aussi sur ce que nous dit la blanchisserie de notre rapport au linge et au propre.

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