Michèle VIANÈS
Née en 1946 en Tunisie, Michèle Vianès devient, après ses études, professeure des écoles à Lyon. À la fin des années 1970, elle participe à la réflexion sur la reproduction des stéréotypes filles-garçons dans les manuels scolaires et les livres pour enfants menée au sein de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN).
Féministe convaincue, en 1998, elle fonde avec d’autres femmes l’association Regards de Femmes dont elle est la présidente. D’abord lyonnaise, Regards de Femmes prend progressivement une dimension nationale et internationale. Elle obtient le statut d’ONG auprès du Conseil Économique et Social de l’ONU et d’OING auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie. La vocation de l’association est de dénoncer les stéréotypes qui enferment filles et garçons, de promouvoir la parité politique et professionnelle, de lutter contre les violences économiques, psychiques, physiques et sexuelles faites aux femmes et de favoriser la solidarité entre les femmes de France, d’Europe et du monde. Elle défend l’application pleine et entière des principes d’égalité, en particulier femmes-hommes, et de laïcité.
En 2003, Michèle Vianès est marraine du mouvement Ni Putes ni Soumises, aux côtés de Fadela Amara. À travers des réunions publiques conduites dans des universités et des établissements scolaires, elle se bat pour qu’en France, la République protège les filles et jeunes filles de l’autorité écrasante de leurs grands frères. Elle porte haut et fort ses engagements dans le cadre de ses mandats locaux : de 2001 à 2008, elle est conseillère municipale de Caluire-et-Cuire (69), déléguée à l’égalité hommes-femmes puis, après sa réélection en 2008, adjointe à la prévention et à la citoyenneté.
Michèle Vianès est l’autrice de l’essai Un voile sur la République (2004) et de l’ensemble multimédia Les 10 mots qui font la France : comprendre la citoyenneté pour vivre ensemble dans la République (2006).