Claire MAUSS-COPEAUX

Professeure agrégée d'histoire, elle soutient sa thèse sur la mémoire des appelés de la guerre d'Algérie à Reims en 1995. Appelés en Algérie, La parole confisquée est publiée par Louis Audibert chez Hachette Littératures en 1998.
En 1999, avec son mari Etienne Copeaux, chercheurs à l'IFEA (Istanbul), ils entreprennent une recherche au long cours sur la mémoire du conflit chypriote. Après des années d'enquêtes sur le terrain, cette recherche, Taksim ! Chypre divisée est publiée (Aedelsa, 2005). Elle vient d'être rééditée cette année par les presses de l'INALCO.
Parallèlement à ce travail, elle poursuit ses enquêtes et ses recherches sur les photographies des appelés en Algérie et analyse leurs récits iconographiques dans À travers le Viseur, Algérie 1955-1962 (Aedelsa, 2003).
Préoccupée par les violences de guerre et les oublis, les dénis, les travestissements qui prévalent, elle est attentive aux pistes que lui signalent ses interlocuteurs, anciens appelés, et ouvre des chantiers sur les trous noirs de la mémoire collective : les massacres perpétrés par les militaires français en Algérie. Elle publie deux ouvrages à ce propos en 2010 et 2013 aux éditions Payot :
- 20 août 1955, Insurrection, répression, massacres
- La Source, Mémoires d'un massacre : Oudjehane, 11 mai 1956
En 2008, au cours de ses recherches sur le terrain en Algérie, à Constantine, un interlocuteur lui fait rencontrer son épouse, Hadjira. Lycéenne gréviste, elle s'était engagée aux côtés du FLN. Arrêtée en 1958, elle avait été internée par les parachutistes à la ferme Ameziane, un « centre de tortures ».
Sa rencontre avec Hadjira la conduit à s'engager dans « une micro-histoire empathique ». Hadjira. La ferme Ameziane et au-delà a été publié en 2015.
Ses dernières publications sont consultables sur la toile (lien : https://independent.academia.edu/ClaireMaussCopeaux).