On nous appelait beurettes de Bouchera AZZOUZ

France, 2018, 52 min, couleur, O2B Films

A partir d’une enquête historique locale et d’apparence modeste, On nous appelait Beurettes écrit de manière sensible et dépourvue de sensationnalisme un chapitre de sociohistoire de la France des quarante dernières années. Bouchera Azzouz entrelace plusieurs témoignages de quadragénaires issues de l’immigration algérienne, avec un grand respect de ses interlocutrices. Ce faisant, elle explore la puissance des déterminismes familiaux et elle révèle la capacité d’émancipation de ces femmes, fût-ce par des voies inattendues ou sinueuses, en tout cas souvent douloureuses. La réalisatrice s’appuie avec pertinence sur des images d’archives amateurs rarement vues à l’écran, notamment issues du cadre scolaire et périscolaire, qui contribuent à activer la mémoire et à placer le spectateur dans une position de recul historique.

— Alain CAROU